Yan Duyvendak
En interprétant a cappella des chansons qui discourent sur l’art, Yan Duyvendak s’interroge avec ironie sur le rôle de l’artiste. Respectant les tempos des chansons, jouant sur la gêne des temps morts, dépouillant la mise en scène, il s’inclut lui-même dans cette mise à nu du spectacle.
Mardi 20 et jeudi 22 octobre / 20h
> Keep It Fun For Yourself (1995, 10’)
En interprétant a cappella des chansons qui discourent sur l’art, Yan Duyvendak s’interroge avec ironie sur le rôle de l’artiste. Respectant les tempos des chansons, jouant sur la gêne des temps morts, dépouillant la mise en scène, il s’inclut lui-même dans cette mise à nu du spectacle.
> Une soirée pour nous (1999, 15’)
Une soirée pour nous mélange un zapping TV international (programmes, météo, publicité) avec un concert de Céline Dion dédie à René, son mari et manager, malade. Elle lui parle en direct, et l’image de René apparaît sur des écrans. Yan Duyvendak devient Céline Dion, objet d’aversion et de fascination.
> You Invited Me, Don’t You Remember (2002, 17’)
Yan Duyvendak s’affranchit de l’image pour s’appuyer sur le son des films. Les sons et les mouvements du performer donnent l’illusion des images. Et l’artiste convoque la figure du mal, qui peut prendre toutes les formes mais qui est privé de toute apparence.
> You’re Dead ! (2003, 2 x 30’)
You’re Dead ! se réfère de l’univers des jeux vidéo en transformant le lieu de la représentation en paysage virtuel dans lequel l’artiste incarne un avatar qui se déplace, traque et tire. Sa réécriture chorégraphique traduit l’écart entre réel et virtuel, et l’effort nécessaire à l’identification.
Mercredi 21 et vendredi 23 octobre / 20h
> Keep It Fun For Yourself (1995, 10’)
> Dreams Come True (2003, 23’)
Un parcours dérisoire de ceux à qui l’on promet que leurs rêves peuvent devenir réalité, par la téléréalité. Au milieu de ces illusions, Yan Duyvendak intègre les solutions de ceux qui veulent lui apprendre à être une star. Il démonte la machinerie de cette déshumanisante compétition.
> Self-service (2003, 15’)
Self-service , c’est d’abord une caméra sur pied fixant la photo d’un immeuble en béton, et un moniteur. Quand l’artiste glisse le moniteur vers le sol, l’image révèle aussi les étages inférieurs de l’immeuble et la route. Dans les mains de l’artiste, le moniteur ne diffuse plus l’image, mais la capte, comme une caméra.
> My Name Is Neo (for fifteen minutes) (2001,15’)
Peut-on être «l’élu» pendant quinze minutes? Et que reste-t-il une fois que la toile redevient blanche, que Batman, James Bond, ou «Neo, the One» ont disparu? My Name is Neo confronte un film d’action truffé d’effets spéciaux avec la physicalité brute d’un être humain.