Les Sœurs h & Maxime Bodson
Dans le cadre de Nuit Blanche 2024
A l’occasion de la Nuit Blanche le Centre Wallonie Bruxelles en partenariat avec le CCS invite les soeurs h à s’emparer de ses espaces. De 19:00 à minuit, elles projettent en continue leur court-métrage La vie de Fräulein Erzebeth est une sorte de chaos organisé marque, ainsi qu’un extrait vidéo de 20’ de leur concert performé IN MY BIG FIREWORKS I PLAY TO YOU THE FINAL BOUQUET accompagné d’une performance sonore live de Maxime Bodson à 23:30. En parallèle elles affichent sur les grilles du centre une sélection de photographies de la série EXALTER L’EPHEMERE.
LA VIE DE FRÄULEIN ERZEBETH EST UNE SORTE DE CHAOS ORGANISÉ, 12’
> 19:00-23:00 : Projection continue de la vidéo
Fraülein Erzebeth a un nom à coucher dehors
Fraülein Erzebeth fait peur un peu aussi
Dans un français - anglais étrange/ crapuleux/ de bas étage, elle nous livre un souvenir d’enfance tout aussi étrange/ surréaliste/ poétique/ de mauvais goût
De quoi est-il question vraiment dans ce récit fragmenté ?
Les doutes planent, les questions fusent, les non-dits s’insinuent
Et dans tous les manques de cette histoire notre imagination travaille, s’infiltre insidieusement
Life is not a bed of roses elle aurait pu conclure si elle parlait vraiment l’anglais
La vie de Fräulein Erzebeth est une sorte de chaos organisé marque le début de la collaboration etre les deux soeurs, lors d’une résidence conjointe à la Chartreuse. Elles ont pris le temps là- bas, mine de rien, d’élaborer une manière de travailler ensemble.
En aller-retour, en ping-pong, en va et vient.
Elles voulaient en effet mêler l’écrit à l’image d’une manière ludique sans que le texte soit toujours moteur. -La matière qu’apportait l’une faisait rebondir l’autre, l’amenait ailleurs, vers d’autres univers, paysages, fourrés. Cette vidéo reste importante à nos yeux par le fait qu’elle raconte notre rencontre, celle de nos deux univers-
Distribution
La vie de Fräulein Erzebeth est une sorte de chaos organisé fait partie de l’installation vidéo multi-écrans No Windows fenêtres il y avait in our bedrooms, projetée entre autres à La Chartreuse de Villeneuve les Avignon, lors des Rencontres de La Chartreuse, Festival d’Avignon.
IN MY BIG FIREWORKS I PLAY TO YOU THE FINAL BOUQUET, 20'
> 23h30 : projection spéciale avec une performance sonore de Maxime Bodson
IN MY BIG FIREWORKS I PLAY TO YOU THE FINAL BOUQUET est à l’origine une performance, un espace narratif hybride multi-projections où se mêlent musique live, vidéo, écriture et performance. Un mélange de genres et de disciplines à travers lequel nous avons voulu Isabelle et moi, explorer le passage de l’enfance à l’âge adulte comme un plongeon dans l’inconnu ou un feu d’artifice. (Au choix). Un espace hybride où nous avons questionné les notions de transition et de construction identitaire. Période d’incertitudes, de tentatives, mais aussi de désirs, d’ambivalences et de contradictions, le “je” étant en devenir. Il est question ici, comme un peu toujours d’ailleurs, du désir de trouver sa propre voix, son rapport au corps, de ne pas rentrer dans des cases, foncer dedans, sortir des schémas et chemins préétablis. La performance apparaît alors comme une sorte de quête d’identité bouillonnante, quasi explosive, quête qui ose sortir des sentiers battus, pour trouver son propre sens.
Dans sa performance Maxime Bodson manipule guitare, clavier mais aussi barres sonores, capteurs, qui donnent au son un caractère unique. Il aime aussi utiliser des outils sonores en ébauche, dont certains ont été fabriqués par lui de toutes pièces, en réponse à ses propres impératifs musicaux. Il a notamment construit dans un phare de chantier un synthé qui est en fait un générateur de sons purs. Des outils au caractère expérimental, DIY aux rendus sonores tantôt enveloppants mais aussi imprévisibles que bruts.
EXALTER L’EPHEMERE
EXALTER L’EPHEMERE est une série de 10 photographies et petits textes à arracher, créée pour l’exposition collective Et elles jettent leur langue aux chiens à la Galerie Melissa Ansel à Bruxelles, décembre 2023. L’envie était de quitter pour une fois l’image en mouvement et de revenir « aux sources » pour Isabelle. Spécialistes toutes deux des sorties de cadre, des sorties de route, la règle de ce jeu-ci était de se confronter à ce à quoi Isabelle avait toujours voulu échapper. Et pour Marie de voir, comment écrire du texte et continuer à multiplier les lectures, face à des photographies qui n’en laissent pas la place.
Ici elles questionnent la représentation de la beauté/dans le petit/ le moche/ le trivial/ ainsi que la nature morte/ la nature tout court/ le sauvage/ le léché/ l’animalité/ l’organique/ le stylisé/la mort/ l’amour/ le sommeil/ l’éternel. Bref, en un mot, proposer toutes sortes de paysages intérieurs - les obsessions sont dans la vie les choses les plus pérennes. Et comme à leur habitude, jouer d’une manière ludique avec le trouble, la perte de perception, les ambivalences et les contradictions.
Distribution
Bref, en un mot, proposer toutes sortes de paysages intérieurs -les obsessions sont dans la vie les choses les plus pérennes-. Et comme à notre habitude, jouer d’une manière ludique avec le trouble, la perte de perception, les ambivalences et les contradictions.
éléments biographiques
Les sœurs h
Comme leur nom l’indique, Les sœurs h sont deux sœurs : Isabelle Henry Wehrlin et Marie Henry. L’une vient de la vidéo et vit en Suisse, l’autre de l’écriture et habite en Belgique. Elles créent ensemble des espaces narratifs hybrides, à mi-chemin entre les arts visuels et la forme scénique, où elles s’amusent à jouer avec les codes narratifs de l’écriture et de l’image.
Dans une esthétique qui se nourrit du quotidien et d’antihéros aux envies banales et aux failles nombreuses, Les sœurs h aiment jouer avec les codes, le banal, l’intime, les stéréotypes et le cliché avec beaucoup de mise en scène, de décalage et de second degré. Elles fuient le réalisme à grandes enjambées, les conduisant à préférer au réel, la mise en scène et la forme, le faux, le semblant et le trafiqué.
La démarche des sœurs h est en effet et peut-être avant tout formelle. Univers visuels flottants, surimpressions textuelles, figures et climats « surréalistes » imposent une temporalité singulière, une lecture et une écoute qui déstabilisent l’évidence du rapport image/texte/son. Elles collaborent depuis le début avec le créateur sonore et musicien, Maxime Bodson.
Spécialistes des titres trop longs et trop compliqués elles ont créé ensemble NO WINDOWS FENÊTRES IL Y AVAIT IN OUR BEDROOMS – pièce vidéo (2012), MÊME DANS MES RÊVES LES PLUS FLOUS TU ES TOUJOURS LÀ À ME HANTER, JEAN-LUC, vidéo (2013), JE NE VOIS DE MON AVENIR QUE LE MUR DE LA CUISINE AU PAPIER PEINT DEFRAICHI, installation vidéo avec musique live (2015), VOIR SON QUOTIDIEN COMME UNE SOURCE INEPUISEE DE MERVEILLES, installation vidéo (2016), IN MY BIG FIREWORKS I PLAY TO YOU THE FINAL BOUQUET, concert performé (2019), et enfin TOTALE ECLIPSE, (2022), performance au titre court mais volontairement flanquée d’une faute d’orthographe, qu’elles tournent encore en 2023-2024.
Marie Henry est née en 1976 à Nancy et réside à Bruxelles. Elle a suivi les cours de l’INSAS en section mise en scène pour finalement, ne jamais en faire, et se diriger vers l’écriture théâtrale. Elle a fait partie du “feu” groupe Toc, collectif belge de créateur.ices au sein duquel elle a écrit pas mal de pièces, publiées aux Editions Lansman. La fontaine au sacrifice et Moi, Michèle Mercier, 52 ans, morte ont reçu le prix SACD de la création théâtrale et le prix triennal de littérature dramatique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Parallèlement à son travail avec Les sœurs h, elle collabore avec Clément Thirion qui a monté deux de ses pièces Pink boys and Old ladies et son adaptation jeune public, Norman, c’est comme normal à une lettre près. Marie Henry joue peu, mais aimerait bien, travaille comme dramaturge sur des projets, beaucoup. Elle a aussi collaboré avec France Culture.
Isabelle Henry Wehrlin est née en 1970 à Nancy, et vit à Lausanne. Elle a d’abord étudié les arts plastiques à Strasbourg puis la photographie à l’ENSAV La Cambre à Bruxelles, pour ne jamais en faire. Aujourd’hui vidéaste, elle réalise plusieurs courts- métrages (De quoi sont les filles faites ? / Sans titre - Drames brefs…) projetés dans de nombreux festivals en Europe (Argos festival, belgian focus, Internationale Kurzfilmtage Oberhausen, Festival International du Film d’Aubagne, Festival International du Film Indépendant de Bruxelles …) Son travail vidéo, à la frontière de la photographie et de la mise en scène, tente d’explorer le rapport texte/image.
www.facebook.com/p/Les-soeurs-h-
Maxime Bodson est né en 1974 à Virton et vit à Bruxelles. Il étudie l’architecture à La Cambre puis le son à l’INSAS où il enseigne depuis 2013. Son intérêt dans les formes vivantes de spectacle le fait collaborer depuis 2005, en tant que créateur sonore et musicien, avec de nombreuses compagnies et créateur.ices d’arts scéniques. On peut citer notamment le Groupe Toc, Christophe Sermet, Enervé/Rien de spécial, Claude Schmitz, Eugène Savitzkaya et Transquinquennal. En danse, on le retrouve avec Thierry Smits ainsi qu’avec la compagnie Hervé Koubi. Plus récemment, il crée la bande son de M-Ondes (2023) de la chorégraphe Marielle Morales. En parallèle, il collabore avec les artistes plasticien.nes Daniel Daniel, Myriam Hornard et la performeuse Gwendoline Robin (City Sonics). Son activité proprement musicale se concentre autour de Cascade, projet musical qu’il mène avec son frère Samuel Bodson.
Partenaires
En partenariat avec le Centre Wallonie Bruxelles et Nuit Blanche 2024