Festival Extra Ball 2015 / jour 2

> Marie-Caroline Hominal
Le Triomphe de la Renommée (2013, 20x15’) / 15h-21h
Le Triomphe de la Renommée fait partie d’un ensemble de 6 poèmes de Pétrarque (1304-1374) I Trionfi qui décrivent les phases de la vie en opposant les vertus dans un combat singulier : la Renommée l’emporte sur la Mort mais est vaincue par le Temps et l’Eternité. Marie-Caroline Hominal reçoit individuellement le spectateur, dans une chambre, elle y défait les artifices des codes théâtrales dans un face à face fantasmagorique et intime.
Réservation pour une personne toutes les 15 min. Pour prendre rendez-vous : reservation@ccsparis.com

> Martina-Sofie Wildberger
RE- (recréation, 25’) / 14h
Martina-Sofie Wildberger cherche à donner une forme au texte dans l’espace et ainsi thématiser l’aspect politique de l’expression poétique. Elle se concentre sur la composante sonore du texte parlé, comme matière première, et la déploie en français, en allemand et en suisse-allemand, comme terrains d’émergence du sens.

> Marius Schaffter & Jérôme Stünzi
Constructionnisme (2015, 30’) / 14h45
Avec Constructionisme, Marius Schaffter et Jérôme Stünzi proposent de reprendre le pouvoir sur la construction sociale de la réalité. Avant la performance publique, ils créent des objets d’études de toutes pièces, leur donnant forme dans une perspective radicale d’Arts modestes. Le moment venu, Marius Schaffter présente, analyse et dissèque les sculptures réalisées. Méticuleux, érudit, passionné, il reconstitue le sens qui réside au fond – ou à la surface – de ces objets. Avec Constructionnisme, Marius Schaffter & Jérôme Stènzi ont été lauréats de Premio 2015, le prix d’encouragement suisse pour les arts de la scène.

> Gisela Hochuli
In Touch with M.O. (2013, 30’) / 15h
Gisela Hochuli fait référence dans cette performance à certaines œuvres de Meret Oppenheim (M.O.). Elle envisage le travail de cette artiste non seulement dans sa dimension esthétique, mais également dans sa matérialité et son importance dans un contexte historique et social. A partir d’une sélection d’œuvres, elle développe un travail singulier centré sur le corps, l’étude du matériau et sa transformation. Avec In Touch with M.O., Gisela Hochuli a été lauréate du Prix suisse de la performance.

> Darren Roshier
Tentative d’entrer dans l’histoire de la performance suisse, épisode 2 (création, 10’) / 16h
Pour ce projet, Darren Roshier explore l’idée de différentes temporalités dans une même performance, articulée en trois actes - la préparation, la représentation, l’archive. Il s’agit pour l’artiste de créer son propre chapitre de l’histoire de la performance en Suisse et d’y entrer dans le contexte du programme PerformanceProcess.
Darren Roshier, artiste associé du farº, Nyon

> EW (duo composé de Arnaud Gonnet & Martin Roerich)
Les Métamorphoses du cercle (création, 30’) / 17h
La main gauche est dans la main droite, les pouces se touchent. Puis index, majeurs, annulaires et auriculaires se rejoignent par leurs extrémités respectives et les mains forment une sphère. Dans cette performance, premier opus d’un cycle d’événements conçu à partir de l’expérience de pensée « la chambre chinoise » imaginée par le philosophe américain John Searle, deux personnages interprètent une séquence d’opérations symboliques et enchaînent les transpositions. Le mouvement se traduit d’une forme à une autre, et c’est l’expérience des transformations du cercle dans leurs résonances qui délimite la proposition. Le groupe EW travaille sur des formes transversales qui interrogent les interactions entre corps, espaces construits et technologies.

> Anne Rochat, en collaboration avec Jonas Bühler et Ariel Garcia
3 Mat (création, 4h) / 19h
Anne Rochat déambule dans un espace théâtral, sa performance évolue selon un cycle temporel sensitif et physique dans un mouvement continu en harmonie avec la lumière et le son environnants. La performance s’articule en 6 séquences aux ambiances toujours différentes. Le protocole gestuel varie, alternant la pleine conscience et l’hypnose dans une démarche rappelant les états propres à la transe ou les compétitions sportives.

Avec le soutien du Canton de Vaud, la Fondation Nestlé pour l’art, la Fondation Paul-Edouard Piguet et la commune de Chenit.

> Oscar Gómez Mata - L’Alakran
Quart d’heure de culture métaphysique (2015, 30’) /19h
Cette performance est la présentation d’un entraînement physique créé à partir du poème éponyme du poète roumain Ghérasim Luca. L’objectif est de situer, sans dramatisme, les notions métaphysiques contenues dans le poème (vie, mort, angoisses, vide, idées, tremblements) à travers la répétition d’exercices physiques et sonores. Le poète apporte ainsi le méta, les performers le physique. Afin de divulguer et transmettre cette méthode au plus grand nombre, Oscar Gómez Mata et Esperanza López sont accompagnés de quelques personnes adeptes de cette méthode à la fois physique et philosophique. Cette performance est la première pièce d’une collection qui fait partie d’un projet plus vaste intitulé La Conquête de l’Inutile, où il s’agit d’insister sur ce qui normalement n’est pas considéré comme important, efficace et performant.

> Gregory Stauffer
Walking (2015, 60’) / 20h30
Dans Walking, Gregory Stauffer se dédie à la marche. Les randonnées Alpines tout comme les dérives urbaines ont été sources d’inspiration dans le travail passé de l’artiste qui travaille entre la vidéo, les arts plastiques et la performance. À présent, il fait de la marche la source d’inspiration tout comme le sujet de sa nouvelle création solo. Il examine avec un geste plein d’humour et d’ingéniosité le mécanisme qui transforme et lie l’esprit et le corps au long de randonnées. Gregory Stauffer renonce ici à un stade complexe de la mise en scène spectaculaire et se limite à quelques accessoires et costumes. Tout se réduit à l’essence de l’errance : le sol et les pieds.