"Le Paris de" Michel Contat, Claude Delarue & Bernard Comment
Lecture d’Eléonore Hirt
La littérature suisse est mise à l'honneur, du 12 au 24 novembre, pour la 33e édition des Belles Etrangères organisée par le Centre national du livre pour le ministère de la culture. Une douzaine d'écrivains venus des quatre régions linguistiques de la Suisse participent à une tournée de lectures publiques et de tables rondes à Paris et en région.
En contrepoint, le CCS a voulu inviter des écrivains helvétiques résidant à Paris, raison même pour laquelle ils ne pouvaient être sélectionnés par les Belles Etrangères. Pour les trois d'entre eux qui ont pu répondre à l'appel, rien de plus naturel que de saisir l'occasion de raconter «leur» Paris : pourquoi ils y sont venus, comment la Ville les a révélés à eux-mêmes et a modifié le regard qu'ils portent sur leur pays d'origine. Toutes questions que vient d'aborder Michel Contat (spécialiste de Sartre, chercheur au CNRS, critique littéraire au Monde et de jazz à Télérama), dans un petit livre tonifiant et savoureux qui fait écho à Ramuz : Paris 1959. Notes d'un Vaudois (MiniZoé). Avec lui, ce soir-là, Claude Delarue qui publie ses romans au Seuil (dont le dernier, superbe, La faiblesse de Dieu) et qui a été joué au Théâtre Hébertot par Jean-Claude Dreyfus en 1992 (Les Silences du Quatuor Conrad, dans une mise en scène de Gabriel Garran et Pascale Roze). Enfin, Bernard Comment, directeur de la fiction à France Culture, qui publie ses livres (dont son dernier roman, Le Colloque des bustes) chez Christian Bourgois depuis 1990. Il écrit pour le théâtre et le cinéma avec un égal talent et a flairé, enfant, « l'odeur du lointain » parisien dans la petite gare désuète de sa ville natale, Porrentruy, dans le Jura suisse. Eléonore Hirt, grande dame du théâtre parisien venue de Bâle, présente sur tous les fronts du théâtre contemporain, de Jouvet à Jean-Marie Patte, est la lectrice de cette soirée..