Photo: Ccs Paris

Tobias Preisig

Avec : Tobias Preisig (violon), Stefan Rusconi (piano), André Pousaz (basse), Michi Stulz (percussions)

Tobias Preisig impose le violon dans la formation jazz. C’est une proposition qui ne va jamais de soi. Bien sûr il y a dans les archives le violon manouche de Stéphane Grappelli, le violon électrique de Didier Lockwood, l’archet rock de Jean-Luc Ponty. Tous témoignent que le violon, tel un migrant d’origine aristocratique, doit se grimer un peu pour pouvoir accéder à la note bleue. Mais la chance du violon est aussi qu’il n’a pas eu des Miles Davis ou des Coltrane pour tétaniser des générations dans les comparaisons assommantes. Tobias Preisig, lui, ne compte pas s’enfermer dans une chapelle jazz, de toute façon. C’est la musique, en version ample, qui l’intéresse. Le musicien de 29 ans s’en réfère autant à Radiohead ou Robert Wyatt qu’à un European Jazz planant, dont Jan Garbarek aurait dessiné le ciel de traîne. Et violon ou pas, dit-il, « il s’agit de trouver sa voix, unique ». Il faut écouter Flowing Mood (Obliqsound), premier disque que Tobias Preisig signe  entièrement, pour entendre cette voix qui peut le mener loin.
www.tobiaspreisig.com

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