Barbouze de chez Fior
Carte blanche au label Two Gentlemen
Depuis 2000, le label de Sophie Hunger, d’Erik Truffaz et des Young Gods contribue à l’essor de la scène poprock suisse.
Ne pas s’étonner de trouver des combinaisons de mots étranges chez un groupe qui emprunte son nom à Raymond Queneau et sa Zazie dans le métro. Mais si le vocable claque, il fait sens également. La Poule au Pot Moléculaire ou comment allier cuisine du terroir et gastronomie de laboratoire. Ou, pour faire plus musical, formation classique et expérimentations sonores. Normal pour des musiciennes qui, entre conservatoire et orchestres classiques, se sont frottées à de multiples horizons sonores par le passé – de Velma à Stress, de Jérémie Kisling à Love Motel – avant de se réunir… et d’offrir leur écrin de cordes à d’autres encore. Ces dernières années, on a pu entendre les cordes de Barbouze de chez Fior aux côtés de The Young Gods, de Raphelson ou d’Epheire, sur disque comme sur scène. Nourries par ces collaborations, Laurence Crevoisier, Sara Oswald, Annick Rody et Camille Stoll ont décidé de s’enfermer seules en cuisine. Et de concocter leurs propres recettes. Créé sur scène en 2011, La Poule au Pot Moléculaire se décline aujourd’hui sur disque. Violons, alto et violoncelle dialoguent sans filet, en totale liberté, ajoutant les pédales du looper et les effets du moogerfooger à des instrumentations et une écriture d’obédience classique. Un soupçon de piments, en somme.
Invité spécial : Pascal Auberson